Je deviens parfois frustré par le temps nécessaire pour accomplir certaines tâches, et je crois que la plupart des gens ressentent souvent le même sentiment. Il me semble que nous sous-estimons presque toujours le nombre de semaines ou de mois qu’un projet prendra, et la fréquence avec laquelle nous terminons les choses à temps (ou même en avance!) est effectivement très basse.

Des exemples? Commençons avec la création d’un site web. J’ai déjà deux sites web, mais je ne les aime pas beaucoup, puisqu’ils ont été conçus il y a un certain temps, et ils ne répondent plus à mes besoins. Il y a plusieurs mois, j’avais donné un contrat à une compagnie pour développer mon nouveau site, mais je l’attends toujours.

Mais je ne peux pas blâmer la compagnie, parce que depuis l’octroi du contrat, j’ai changé les spécifications, ce qui a fallu des semaines de retard pendant que je redéfinissais ce que je voulais. Je sais que le résultat sera beaucoup meilleur, mais le fait de vivre avec les retards est assez frustrant quand même.

La leçon ici, c’est que pour avoir quelque chose qui a de l’allure, il faut être patient, parce que la bonne qualité, ça prend du temps.

Pour mon deuxième exemple, je veux discuter de conditionnement physique. Aujourd’hui, je viens de compléter une course de 5 KM pour la première fois. Je me suis inscrit pour la course vers la fin du mois de février, et je croyais à l’époque qu’avec deux mois de préparations, je serais en mesure de courir la majorité de la course, parce que je ne voulais pas simplement marcher le 5 KM.

En réalité, avec le niveau de conditionnement que j’avais au début, il y aurait fallu quelques mois additionnels. De plus, pendant les 3 dernières semaines, je ne me suis même pas entrainé une fois à cause d’une blessure à mon genou. La blessure était le résultat du programme d’entrainement trop progressif que je m’étais fait, parce que je n’avais pas prévu assez de temps de préparation. Plus de temps aurait été bénéfique.

Je pourrais aussi parler de mon livre qui devrait sortir dans les prochains mois. Je croyais avoir complété l’écriture du texte avec assez de temps pour que la production se termine avant ma date limite, (je me suis imposé un “deadline” de mon 50ième anniversaire, au mois d’août) mais les réponses que je commence à recevoir de la compagnie qui fera la publication me laissent avec des doutes.

Mais mon but dans ce blogue est de parler d’entreprises familiales, n’est-ce pas? Bon, alors, quand vient le temps de planifier et d’executer des transitions dans les familles en affaires, est-ce que vous pensez qu’elles se laissent trop de temps, juste assez de temps, ou pas assez de temps?

Dans les exemples que j’ai cités, je parlais de semaines et de mois. Mais quand on essaye de préparer une nouvelle génération pour son avenir dans la gestion d’une entreprise, c’est plutôt en années ou même en décennies qu’on devrait penser.

Et en plus du transfert de la gestion de l’entreprise, il y a aussi le transfert des actions de la compagnie. Avec tout cela, il faut penser en termes de gestion de la famille, pas simplement de la business.

Du point de vue de la complexité, on ne parle pas nécessairement de projet comme la construction du CHUM ou du nouveau Pont Champlain, mais si on doit se faire un échéancier, le nombre d’années devient comparable.

Quand il s’agit de décisions importantes, et de changements qui affectent beaucoup de gens, et surtout des gens que nous aimons, il est quasiment impossible de prendre trop de temps pour être sûr de notre coup.

Malheureusement, les familles attendent souvent trop longtemps pour commencer ces transferts importants. J’essaye de vous convaincre autrement, et j’espère que vous saisissez le message.

Steve Legler “gets” business families.
 
He understands the issues that families face, as well as how each family member sees things from their own viewpoint.
 
He specializes in helping business families navigate the difficult areas where the family and the business overlap, by listening to each person’s concerns and ideas.  He then helps the family work together to bridge gaps by building common goals, based on their shared values and vision.
 
His background in family business, his experience running his own family office, along with his education and training in coaching, facilitation, and mediation, make him uniquely suited to the role of advising business families and families of wealth.
 
He is the author of Shift your Family Business (2014), he received his MBA from the Richard  Ivey School of Business (UWO, 1991), is a CFA Charterholder (CFA Institute, 2002), a Family Enterprise Advisor (IFEA 2014), and has received the ACFBA and CFWA accreditations (Family Firm Institute 2014-2015).
 
He prides himself on his ability to help families create the harmony they need to support the legacy they want. To learn how, start by signing up for his monthly newsletter and weekly blogs here.