Ayant récemment fait traduire mon livre en français, j’ai réalisé que mes cartes d’affaires anglaises seraient probablement mal perçues en compagnie de cette version de mon livre.

Un “business card” peut aller avec un “book”. Mais ça prend une “carte d’affaires” pour aller avec un “livre”. J’avais donc une autre traduction à faire. Et par la suite, ça sera la traduction du site web. En effet, des sites webs, en commençant avec le site spécifique au livre et finalement le site principal.

En traduisant la carte, j’ai fait une réflexion sur les différentes cartes d’affaires que j’ai eu au courant de ma carrière. Wow, de ma première, (Steve Legler Jr., B.Com., Marketing Manager, Tri-Steel Industries Inc.) jusqu’à ma plus récente, (Steve Legler, MBA, CFA, FEA, Conseiller, PME Familiales), j’en ai probablement eu une douzaine, sinon plus.

Il y a plusieurs décisions à prendre quand vient le temps de se faire une carte professionelle, surtout pour les gens qui travaillent à leur compte. Si tu travailles pour une compagnie, tes options seront sûrement limitées aux versions “standards” de la compagnie. Mais pour un “solopreneur”, c’est illimité.

Cette fois-ci, étant donné qu’il s’agisssait d’une simple traduction, il y avait moins de décisions, puisque les choix du logo, du style, des titres, etc. avait déjà été fait quand j’avais fait faire mes “business cards”.

Mais même à ça, il y avait assez de complexité. Comment dire “facilitator” en français? J’ai opté pour “animateur”, mais j’aurais pu aller avec facilitateur aussi.

Même mon titre principal de “Family Business Advisor” n’était pas nécessairement évident. J’ai finalement décidé que Conseiller PME familiales était la meilleure façon de dire ce que je voulais dire.

Les cartes d’affaires sont peut-être moins importantes ces temps-ci, étant donné que nos communications sont surtout électroniques et qu’une fois que j’ai ton numéro de téléphone dans mon iPhone et ton adresse courriel dans mon Outlook, j’ai plus ou moins tout ce qu’il me faut pour te contacter. C’est rendu presque plus important d’avoir une bonne “signature” sur ses courriels.

Dans certains pays, notamment au Japon, le rituel d’échange de cartes d’affaires est pris très au sérieux. Si un japonais vous donne sa carte et tu le mets tout de suite dans ta poche sans l’avoir étudiée comme il faut, il parait que c’est l’équivalent de lui sacrer une claque sur la gueule.

J’ai récemment fait un échange de cartes avec plusieurs personnes en même temps, autour d’une table, et j’avais ramassé les 4-5 cartes et les ai mises dans ma poche sans trop regarder. Plus tard, en les regardant comme il faut, je me suis rendu compte qu’un des monsieurs m’avait donné la carte de son assistante par erreur.

Quand je l’ai rencontré le lendemain, je lui ai signalé ce “mélange des cartes” et il s’est excusé et m’a donné une de ses cartes personnelles. Mais c’est là que je lui ai expliqué que si nous étions au Japon, j’aurais assurément remarqué l’erreur immédiatement. À moins que j’aurais voulu lui donner une bonne claque, bien entendu.

Mais une carte d’affaires a le potentiel de laisser une bonne ou une mauvaise impression sur quelqu’un. Et puisque nous donnons souvent notre carte lors d’une des premières rencontres avec quelqu’un, il peut s’agir d’une bonne ou mauvaise première impression.

Si vous êtes comme moi, quand vous recevez une carte “cheap” et mal pensée, vous commencez parfois à avoir des sérieux doutes sur le professionalisme de la personne. Ça fait partie de notre “branding”, quand même.

Quand je vous donne ma carte d’affaires, je le fais avec fierté, parce qu’elle n’est pas “cheap”, et je sais qu’elle est bien pensée. Vous pourrez la mettre immédiatement dans votre poche si vous voulez, et je ne serai pas offusqué pour autant. Et je ne vous donnerai jamais la carte de mon assistante par erreur, parce que je n’ai pas d’assistante!