Le hockey est généralement considéré comme LE sport canadien où nos équipes nationales gagnent souvent les plus grands tounois, tant chez les hommes que chez les femmes. Mais il y a un autre sport d’hiver où nos équipes canadiennes gagnent la médaille d’or encore plus souvent que nos hockeyeurs.

Grâce au titre de ce blogue, vous avez sans doute deviné que je parle du curling. Ce sport m’intrigue depuis une quarantaine d’années et, puisque toute ma famille y est présentement très impliquée, je continue à le suivre de près.

Mes deux enfants jouent sur le circuit provincial juvénile, et ma femme est entraîneur de l’équipe de ma fille, donc au cours de chaque hiver, j’assiste à plusieurs bonspiels (tournois). Et quand il y a du curling à la télé, vous pouvez être certain qu’au moins une de nos télés est allumée sur TSN pour regarder les matchs.

Vous commencez peut-être à vous questionner sur ce que le curling pourrait avoir avec la communication, et encore plus sur la communication familiale. Restez avec moi SVP, j’y arrive.

Si vous êtes déjà amateur de curling, vous savez que la communication entre les quatre membres d’une équipe est très importante. Chaque joueur lance deux pierres par bout, pendant que deux de ses co-équipiers balayent (ou non) devant la pierre, et le capitaine (“skip” en anglais) attend dans la maison et crie ses instructions.

Voilà ce qu’on peux voir en regardant n’importe quel match de curling, d’une équipe récréative dans un club le mardi soir, en passant par les juvéniles sur le circuit, et même au championnat du monde.

Dans n’importe quelle entreprise familiale, il y a aussi de la communication de base, mais au lieu du skip qui crie ses instructions, c’est probablement le père qui dit à tous quoi faire. Cela se passe dans presque toutes les familles, de ceux qui ont un simple petit restaurant, en passant par ceux qui ont des centaines d’employés et qui sont à la deuxième ou troisième génération, et même dans les familles dynastiques.

Mais là nous allons commencer à regarder un peu les nuances. L’équipe qui joue dans une ligue hebdomadaire, pour le simple plaisir, ne communique pas beaucoup plus qu’il le faut, et c’est souvent le skip qui a le plus d’expérience, et c’est lui qui envoie la grande partie des instructions aux autres.

Une petite entreprise familiale agira probablement de façon semblable. Pas plus de discussion qu’il ne faut, et c’est le boss qui dirige.

Mais c’est quand on regarde les championnats de curling à la télévision qu’on voit que le curling est vraiment un sport d’équipe. Oui, ce qu’on entend le plus c’est le skip qui crie fort quand il veut que les balayeurs travaillent plus fort, mais sinon le lancer serait raté.

Mais le curling est devenu le meilleur sport télévisé quand ils ont mis des micros sur les joueurs, ce qui donne aux amateurs la chance d’écouter toutes les discussions entre les membres des équipes.

Imaginez si on pourrait voir et écouter les Rockefellers, les Desmarais, les Irvings, et les Molsons quand ils se communiquent concernant les décisions qui entourent leurs familles et leurs compagnies. Ça serait fort intéressant.

En ce qui concerne le curling, je peux vous dire sans équivoque que les meilleures équipes des plus hauts niveaux ont du succès en grande partie grâce à la façon don’t ils prennent leurs décisions et comment ils communiquent entre eux durant les parties.

Ces équipes ont compris qu’ils gagneront ou perdront en équipe, et que ce n’est pas une seule personne qui a le monopole sur les décisions et surtout sur l’information qui doit être échangée entre les co-équipiers pendant que la pierre est en mouvement.

Je regarde mes enfants jouer et je suis fier de dire qu’ils font de gros efforts pour toujours mieux communiquer sur la glace, et ils s’améliorent avec chaque partie.

Est-ce que votre famille entrepreneuriale pourrait apprendre quelque chose sur l’importance de la communication en écoutant le curling?

Peut-être que oui.